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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Le compte rendu critique



romaissa
11-08-2013, ÈÊæÞíÊ ÛÑíäíÊÔ 05:55 AM
Il n'existe pas une façon unique de faire la critique d'une œuvre : il appartient à chacun de juger ce qui mérite qu'on s'y arrête, en fonction des critères retenus ou imposés. Pour que l'évaluation atteigne son objectif, il faut la faire précéder ou l'accompagner d'un compte rendu clair mais concis. L'évaluation doit porter sur le fond et la forme de l'œuvre. La critique doit en faire ressortir les points forts et les points faibles.
Pour réussir le compte rendu critique d'un document, il faut bien comprendre son sens et sa portée, le situer dans son contexte, présenter avec clarté et cohérence une critique interne et une critique externe.
La critique doit être honnête et correspondre à des critères reconnus. En général, on fait porter le jugement sur...
• la clarté et la valeur de l'idée principale
• le cadre global d'explication (la théorie) et sur la problématique de l'auteur (c'est-à-dire sa manière de poser le problème, le paradigme retenu)
• la clarté et la qualité des idées secondaires
• la rigueur de la méthodologie et de l'argumentation
• la pertinence des exemples et des illustrations
• la cohérence et l'organisation du texte
• le style, le ton, la qualité de la langue.


Comprendre le document
Pour comprendre un document qu'on doit critiquer, il faut d'abord reconnaître la pensée et l'intention de l'auteur, puis tenir compte du style et du ton employé, distinguer l'essentiel de l'accessoire, ne pas confondre les principes en cause avec les illustrations ou les anecdotes, dégager la réflexion et l'intention démonstrative.
Connaître le contexte dans lequel l'auteur s'est exprimé facilite la compréhension du texte à critiquer.

Le situer dans son contexte
Pour situer le contexte du document à critiquer, il faut d'abord posséder des renseignements sur son auteur, le courant intellectuel et les milieux culturel, social ou politique dans lesquels il évolue. Il faut ensuite savoir à qui il s'adresse à travers le document sous étude : au grand public, à des intellectuels provenant de milieux variés, à des experts ? Pour que la critique soit honnête, il faut tenir compte de ce contexte : on ne reproche pas à un texte qui s'adresse au grand public de ne pas entrer dans des considérations détaillées que seuls des experts pourraient comprendre ou apprécier.
Une fois le contexte situé et le document compris, on procède à sa critique interne.


La critique interne
La critique interne fait largement abstraction du contexte dans lequel l'œuvre a été produite ; elle ne porte que sur la forme qui véhicule le contenu : la cohérence et la logique de l'ouvrage, l'aptitude des idées à retenir l'attention, la rigueur de l'argumentation, le choix des idées exposées, la forme et le style.
Ainsi, on peut se poser les questions suivantes :
• Les problèmes que l'auteur expose sont-ils formulés clairement ou vaguement ? Appuie-t-il ses arguments à l'aide de statistiques, de données subjectives (impressions personnelles) ou vérifiables (enquêtes, sondages, témoignages, statistiques, expertises, etc.) ?
• Existe-t-il des liens logiques entre les problèmes que l'auteur expose, la manière dont il les explique et les solutions qu'il met de l'avant ?
• La solution ou la conclusion (selon le cas) découle-t-elle logiquement des arguments exposés ?
• Les propositions de l'auteur sont-elles réalisables ? À quelles conditions ?
• Le sens donné aux termes est-il le même tout au long de l'ouvrage ?
• La présentation matérielle répond-elle aux normes généralement acceptées ?


La critique externe
La critique externe porte davantage sur l'œuvre dans son contexte social, littéraire, idéologique ou scientifique (théorique, méthodologique). On cherche alors à mesurer l'apport du texte à l'avancement d'une idée, d'un thème, d'une discipline scientifique ou à l'expression d'un courant littéraire. On doit évaluer son originalité, sa pertinence (actualité) et son intérêt, son importance.
C'est un exercice relativement difficile, car il exige une bonne connaissance de l'auteur étudié, du contexte dans lequel il a produit son œuvre, etc. Il est donc important de résister à la tentation de reprocher quelque chose à l'auteur en oubliant le contexte dans lequel il écrivait ou de se méprendre sur l'impact d'une œuvre dans un contexte donné...
Pour mener à bien sa critique externe, il est utile de...
• recourir à d'autres auteurs de la même époque ou d'une époque ultérieure qui abordent le même thème ou un thème apparenté
• faire appel à d'autres données, à d'autres faits que ceux mentionnés par l'auteur
Rédiger le compte rendu
Le compte rendu critique doit être clair, cohérent et honnête. Ceci n'est possible que s'il est bâti autour de l'idée directrice du document original situé dans son contexte et évalué jusque dans ses détails significatifs à partir de critères explicites.
Avant de commencer à rédiger le compte rendu, il faut choisir parmi trois grandes approches :
• la présentation distincte d'un compte rendu suivi d'une critique de l'œuvre
on recommande souvent cette approche aux débutants
• un compte rendu critique qui intègre compte rendu et critique. cette approche exige beaucoup plus de maîtrise du sujet
• une recension destinée à une publication, en particulier une revue scientifique
la recension obéit à des conventions particulières qui varient selon la publication
Dans tous les cas, on doit commencer en présentant en introduction l'auteur, ses objectifs (cadre et origines de l'œuvre, public visé), y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses.
Dans tous les cas aussi, on doit terminer par un court paragraphe faisant ressortir l'intérêt général de l'œuvre, ses principaux mérites et ses principales faiblesses.

Directives pratiques
Du point de vue pratique, la rédaction d'un bon compte rendu critique exige de savoir lire le texte, bâtir un schéma et soigner la présentation du compte rendu.

Étape 1: lire
• Lire globalement le texte afin d'en saisir les idées principales. Après la lecture complète du texte, on devrait être en mesure de dégager le ou les thèmes soulevés par l'auteur, son intention, c'est-à-dire ce qu'il cherche à démontrer, à expliquer ou encore à dénoncer, ainsi que son point de vue sur la question abordée dans le texte.
• Procéder à une relecture avec un crayon en main. Tout en prenant connaissance du texte, il faut se poser ces questions qui guideront la lecture.
• De quoi s'agit-il ?
• Quel est le problème posé ?
• Quelles sont les idées principales de l'auteur ?
• Quelles sont ses idées secondaires ?
• Quelles solutions l'auteur propose-t-il ?
• Quelle est l'idée principale de chaque partie ?
• Quelles sont les idées secondaires ?
• Identifier les mots clés ainsi que les phrases qui développent une idée importante, soit en les transcrivant, soit en les marquant (si on possède un exemplaire du document -- on évite naturellement de marquer pas les documents empruntés à une bibliothèque, un professeur ou autre autre personne à moins qu'on en ait ait expressément reçu la permission)..
• Encadrer les idées importantes, les paragraphes significatifs en relation avec la série de questions mentionnées plus haut.
• Regrouper les paragraphes ou l'auteur traite d'un même point et les numéroter.
• Prêter attention aux mots de liaison (prépositions et locutions prépositives, conjonctions et locutions conjonctives) puisqu'ils pourraient aider à mieux comprendre l'articulation du texte.


Étape 2: schématiser
Cette première étape franchie, il convient maintenant de bâtir le schéma du compte rendu, c'est-à-dire, d'une part, rendre compte du contenu de l'ouvrage et, d'autre part, d'en faire la critique interne et la critique externe.
En pratique, pour ne rien oublier, on reproduit d'abord le plan de l'argumentation dépouillée de tout élément superflu :
• les objectifs de l'auteur, y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses
• les idées principales et les idées secondaires de chaque partie, en particulier, s'il s'agit d'un texte scientifique, le raisonnement et les arguments de l'auteur
• les conclusions, solutions ou résultats proposés par l'auteur.
Ensuite, on fait une critique interne détaillée de l'ouvrage.
Puis, on en fait une critique externe aussi approfondie que possible, compte tenu des ressources disponibles (connaissances personnelles, temps, documentation accessible en bibliothèque ou sur Internet, etc.)
Enfin, on porte un jugement d'ensemble sur les principaux mérites et les principales faiblesses du document critiqué.

Étape 3: rédiger
• Un compte rendu commence toujours en donnant la référence complète et exacte du document critiqué.
• On rédige un compte rendu à la troisième personne, sous forme de texte suivi, en utilisant au besoin les expressions consacrées telles que « selon l'auteur ».
o Bien qu'il convienne de rester aussi fidèle que possible aux propos de l'auteur lorsqu'on présente sa pensée, dans quelques circonstances, on doit exercer son jugement quant à l'opportunité de reprendre certains mots ou certaines expressions en particulier. Par exemple, on peut utiliser « Beijing » dans le compte rendu critique d'un texte sur la Chine où l'auteur écrit plutôt « Pékin ».
o Par convention, on ne rédige habituellement pas la critique à la première personne. Plusieurs tournures de phrases permettent d'éviter facilement le « je » ou le « nous » quand on porte un jugement sur l'œuvre analysée.
• Toute citation doit être courte et apparaître entre guillemets, suivie (entre parenthèses) de la page du document où on peut la retrouver.
o À l'intérieur d'une citation on peut recourir à l'interpolation, la glose, l'ellipse ou l'incise pour la bonne intelligibilité du passage cité.
• Il faut donner des références précises et exactes à toute source documentaire citée ou utilisée explicitement pour faire la critique du document.
o Ces références peuvent apparaître soit entre parenthèses à l'endroit opportun dans le compte rendu (méthode la plus courante), soit en note de bas de page (méthode habituellement moins appréciée dans un texte court).
o Il faut cependant éviter d'alourdir le compte rendu en multipliant des références complètes dans le corps du texte ; c'est pourquoi, si l'on fait référence à plus de deux ou trois sources documentaires, il convient de présenter des références abrégées dans le corps du texte (nom de famille de l'auteur, titre abrégé, page) et une bibliographie à la fin du compte rendu qui présente les références complètes.
o En ce qui concerne les références et la bibliographie, il faut toujours vérifier les préférences de la personne qui doit lire, corriger ou publier le compte rendu.
• Le nombre de paragraphes découle du schéma adopté. En principe, dans un compte rendu critique comme dans n'importe quel autre texte, chaque paragraphe doit correspondre à une idée distincte.
o On évitera cependant les paragraphes très longs ou une succession de paragraphes très courts.
• Il est difficile d'indiquer une longueur optimale pour un compte rendu critique : elle dépend d'un grand nombre de facteurs, notamment la longueur et la complexité du texte à critiquer.
o S'il s'agit d'un exercice scolaire, on exige habituellement des compte rendus variant entre 600 et 1500 mots.
o La plupart des logiciels de traitement de texte permettent de compter les mots d'un document.
o Quant un texte doit être annoté ou corrigé, il est recommandé de l'imprimer à double interligne. Si la longueur imposée est exprimée en pages plutôt qu'en mots, il faut bien s'assurer de l'interligne prescrite.
• Tout en tenant compte de ce qui précède, il faut toujours respecter les conventions de style, de longueur et de présentation matérielle imposées par la personne qui doit lire, corriger ou publier le compte rendu.




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