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Chakira
11-08-2013, ÈÊæÞíÊ ÛÑíäíÊÔ 05:32 AM
Composition du deuxième trimestre.



Pourquoi qualifier le XIXe siècle de " siècle de l'ouvrière " ? C'est qu'un phénomène tout à fait nouveau apparaît ; le coton et, avec le coton, ce textile révolutionnaire, la fabrique mue à la vapeur, la manufacture concentrée, si différente de l'ancienne fabrique lyonnaise éclatée en mille ateliers familiaux. Des usines, des fabriques, pas forcément énormes : cinquante à cent ouvriers et ouvrières, c'est déjà quelque chose. Mais elles se multiplient et il faut bien les peupler. Les patrons puisent dans l'énorme réservoir rural et d' abord chez les femmes, véritables mains de cette première révolution industrielle.
De Villermé au docteur Guépard, les enquêteurs sociaux du 19ème siècle ont maintes fois retracé les épouvantables conditions de vie des femmes et Caroline Milhaud dans le petit livre L'ouvrière en France, qu'elle a publié en 1906 en a montré la persistance ainsi que la faible efficacité d'une législation tardive : journées de travail interminables que ne peut couper ou aménager aucune décision personnelle ; longueur des trajets, salaire de famine. Le texte de Villermé est célèbre où, il évoque cette « multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la boue et qui, faute de parapluie, portent renversé sur la tête lorsqu'il pleut, leur tablier ou leur jupon de dessus, pour se préserver la figure et le cou. ».
Est-ce qu'ouvrières et ouvriers subiraient les mêmes coups et souffriraient sur un pied d'égalité, il n'en est rien.
Le statut des femmes à l'usine est non seulement différent mais discriminé, et nous parvenons même à en entrevoir certaines raisons.
Ouvrière, la femme, à la différence de l'homme, l'est rarement toute sa vie. Le travail féminin à la manufacture est souvent intermittent. Rythmé par les enfants, il se décompose en périodes dont la femme, le plus souvent, n'a pas souhaité le découpage. Un travail fragmentaire, éclaté, qui témoigne que l'ouvrière n'est pas qu'ouvrière mais aussi femme et mère. Assurément les inégalités sont grandes, d'une branche professionnelle à une autre, et il faut les mettre en liaison avec la diversité des conditions de travail.
Dans le tabac et les allumettes, où le chômage est rare et les salaires relativement élevés, le travail est continu : maintes vieilles ouvrières sont entrées petites filles à la manufacture et, même en cas de famille nombreuse, n'ont pas voulu quitter ce milieu privilégié, où l'on s'efforce de faire embaucher ses proches parentes et où la retraite attend celles qui ont su et pu persévérer. Dans certaines branches textiles aussi - la filature surtout - on est frappé par la relative constance du travail. C'est que les salaires, non seulement des femmes mais des hommes, restent si bas que si la jeune mère, chargée d'enfants, cessait de fréquenter l'usine, la famille entière, en tout cas ses membres les plus fragiles, mourrait de faim. Un travail intermittent donc. Mais aussi, quand travail il y a, une activité sous-payée.
Mais, de façon curieuse à nos yeux, ces notations désespérées leur semblent relever de la normalité, de la fatalité. Le sort de l'ouvrière, cette victime principielle, avec l'enfant, de la triomphale industrialisation capitaliste, peut émouvoir, il ne choque pas : c'est ainsi.


D'après Sarah Vivegnis


I. Compréhension de l'écrit. (12 points)

1. Quel phénomène apparaît au XIXe siècle ?
2. « elles se multiplient et il faut bien les peupler. » A quoi renvoient les pronoms soulignés ?
3. Où les patrons des manufactures vont-ils chercher leur main d'œuvre ?
4. Des enquêteurs sociaux de l'époque dénoncent les conditions abominables de travail. Relevez dans le 2ème paragraphe deux (02) expressions qui montrent cela (sans recopier des phrases entières du texte.)
5. Classez les expressions suivantes dans la grille :
ouvriers mieux payés / travail inconstant / travailleurs sous-payés / vie professionnelle prolongée
Dans les usines de filature Dans les manufactures de tabac














6. La présence de l'auteur, dans le texte, est manifeste (marquée). Relevez deux indices qui marquent cela.
7. « Le sort de l'ouvrière ....... peut émouvoir, il ne choque pas : c'est ainsi. »
a) Quel rapport logique est exprimé dans cette phrase ?
b) Réécrivez-le autrement en employant l'articulateur logique qui convient.
8. Quel message l'auteur du texte veut-elle communiquer aux lecteurs ?
9. Lequel de ces titres conviendrait pour le texte ?
a) XIXe siècle, le travail émancipe la femme.
b) La femme employée dans l'industrie textile.
c) XIXe siècle, le droit au travail des femmes : servitude ou liberté ?
d) La femme victime d'injustice au XIXe siècle.

II. Production écrite. (08 points)

Traitez l'un des deux sujets suivants :

1. Faites le compte-rendu objectif du texte en une centaine de mots.
2. A l'époque contemporaine encore, dans certaines sociétés, la femme qui travaille, continue de susciter un débat : est-elle mieux ou moins considérée que par le passé ?
Rédigez un texte d'une centaine de mots dans lequel après avoir souligné les différentes opinions exprimées sur le sujet, vous prendrez position.




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