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11-08-2013, ÈÊæÞíÊ ÛÑíäíÊÔ 05:23 AM
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Les révoltes locales de 1876 a 1881


1-le soulèvement d'el amri


Le soulevementdit d'el amri fut une tout petite affaire au point de vue militaire (1):elle ne porta que sur l'effectif d'une tribu ,nécessita seulement l'envoi d'une colonne de 3.250 homme venue au secours d'une troupe d'un millier de goumiers et de soldats français encercles dans une oasis saharienne .cette«échauffourée » ,comme on la qualifia officiellement, n'en est pas moins intéressante à étudier :quelle furent les causes réelles de cette subite levée de boucliers (2) et quelle furent celles que lui attribua l'opinion ?quelle portée attribua –t-on a cette affaire et quel fut son retentissement exact ?
C'est le 26 mars 1876 que le Gouverneur général reçut la première information d'une agitation dans le cercle de Biskra. la tribu nomade des bou azid s'était soulevée a la voix d'un marabout inconnu :son caïd inféodé aux ben gana fut impuissant a la retenir ..les bou azid insurges occupèrent alors l'oasis d'el amri et le 11avril livrèrent un premier combat a la colonne du général Carteret (une section de montagne et des goumiers ) forte de «800baionnettes et de 200sabres »:le chef militaire des insurges l'ancien cheikh Mohammed ben yahia ,fut tue des les premiers coups de feu .cependant que les gens des Ziban ,tout a la foi protes taient de leur fidélité et envoyaient des renforts aux insurge qui eurent bientôt quelque 5.000 combattants ,le général Carteret ,qui craignait d'être déborde et de donner par la retraite le signal d'une plus vaste insurrection ,s'enferma dans un camp retranche et demanda de l'aide .l'assaut du camp le 14avril durant cinq heurs consécutives fut un échec pour les assaillants .puis ,lorsque les renforts venus de Constantine et de bou Saada arrivèrent les 22et 24 avril ,ce fut au tour de l'oasis d'el amri d'être encerclée puis canonnée les 27 et 28 .les insurges capitulèrent le 29 avril(3) .
Il était temps :les dispositions des populations environnantes étaient fort hostiles .on craignit que le sud de l'aures ne s'insureat .dans plusieurs subdivisions du constantinois ,les généraux suivant leurs informations ou leur tempérament signalaient soit de simples propos ,soit des agitations suspectes(4) .Tous notaient «la désaffection générale des tribus bouleversées par les événements de 1871et la sévère répression qui en fut la suite ».l'impression immédiate des milieux officiels fut que la révolte ne s'était pas étendue au tell , parce qu'elle avait été heureusement et promptement réprimée .
Quant aux causes de la révolte, telles que les rapporte une enquête générale très superficielle, elles restent bien peu nettes .a priori, on pensait a la rivalité des deux coff sahariens bou'okkaz (Ali bey) et ben gana .la situation du sud constantinois était en effet constamment troublée par la lutte d'influences que se livraient ces deux partis (5)et par les opération menées par Bouchoucha(6) . Après la capture de ce dernier, par le sous-lieutenant, devenu agha, Ben Dris ,une réorganisation du Sud fut réalisée par le gouverneur Chanzy en juillet 1874 en vue de rétablir l'équilibre entre les deux clans rivaux et de les neutraliser par le commandement donné à Ben Dris .Chanzy avait pour principe de laisser une certaine latitude aux grands chefs du Sud parce que pour lui il n'était pas possible d'intervenir toujours directement dans les affaires de cette région ,(7 )mais leurs intrigues compliquées l'exaspéraient .quel çoff était responsable en 1876 ?Les trois frères Ben Gana qui s'étaient montrés impuissants à prévenir la révolte mais actifs dans la répression n'eurent qu'un cri pour accuser Ali Bey(8) . L'instrument aurait été Mohammed ben Yahia .Cet ancien secrétaire du caïd Boulakhas Ben Gana devenu, grâce à lui ,cheikh des Ouled Dris _ une fraction des Bou –Azid _ était ensuite tombé en défaveur .En juin 1875 Ben Gana l'accusad'avoirècritunelettreanonymecalomnieuse;ma lrèlesexpertsenècriture qui le croyaient innocent ,Ben Yahia fut destitué . Dès lors il n'aurait plus songé qu'à la vengeance et se concertant avec Ali Bey aurait préparé la révolte .Cette explication que le général Carteret et le général Abdallâh chargés de l'enquête trouvèrent lumineuse ,ne convainquit pas Chanzy .Celui-ci avait en effet reçu une lettre de Boulakhas Ben Gana du 3 juillet 1876 ,antérieure aux rapports des généraux et compris que ces derniers avaient ,chacun de leur côté ,reproduit la version de Ben Gana .A lire le dossier il parait évident que ces attaques contre les Bou ‘Okkaz et Ali Bey étaient mensongères puisque la smàla de ce dernier ne broncha pas .Faut –il donc penser avec Rinn que le cheikh révoqué fut le seul auteur de la révolte(9) ?C'est la seule conclusion qu' autorisent en effet les pièces d'archives .Mais le gouverneur général soupçonna non sans raisons les Ben Gana d'avoir été cas ,avant leur victoire final(10) ,leur audience fut un instant compromise .
Dès les débuts de l'affaire ,la presse algérienne les avait attaqués par principe d'ailleurs ,et par esprit politicien .Les Conseils généraux d'Alger et de Constantine émirent alors le vœu enavril1876 qu’une commission parlementaire fut chargée d'enquêter sur les évènement .Chanzy s'éleva vivement contre cette prétention et déplora l'action de cette «presse ardente qui ne cesse d'attaquer et de froisser les indigènes et n'arrive pas à comprendre le mal qu’elle fait à un pays qu’elle prétend servir »(11) .Mais la presse s’en prit aussi à l’Armée et cette fois le général Chanzy intervint(12) .Un grand journal parisien La Liberté reproduisit les élucubrations de son correspondant d’Alger qui grossissait démesurément l’insurrection et surtout accusait nommément «le capitaine venu dans ces tribus pour déterminer le soulèvement »(13) .L 'affaire se termina devant les tribunaux .Tout au contraire le Journal des Débats publia dès avril 1876 une longue étude sérieuse d’Ismael Urbain dont il faut admirer la pénétration car à cette date aucune information n’avait été encore publiée.Il y rejetait l’argument du fanatisme «prétexte à coup sûr mais non motif déterminant ».De même,l’insurrection fomentée par un seul homme lui paraissait «à tout le moins douteuse »;il incriminait la rivalité entre grandes familles ,prenant appui sur des griefs profonds des tribus car les Bou Azid avaient jadis combattu Abd el-Kader et s’étaient insurgés en 1871.C 'est pourquoi cette révolte d’allure traditionnelle lui paraissait un avertissement qui devait être entendu (14) .
Ce fut aussi la conclusion du gouverneur général Chanzy ,et des généraux enquêteurs :«Si le mouvement est resté ,est resté isolé ,les causes qui l’ont produit n’en ont pas moins leurs racines dans une grande partie de nos populations » et de noter «l’inquiétude sourde de beaucoup de tribus ,la crédulité empressée avec laquelle ont été accueillis les rumeurs et les faux bruits ,l’attitude de certains ordres religieux ».L 'impuissance de Ben Gana témoignait certes de l’amoindrissement de l’influence des grandes familles ,mais ,notait le générale Abdellah ,«si cette influence au lieu de s’excréter pour notre cause se dirigeait contre nous ,elle trouverait un écho presque unuversel dans les sentiments des populations ».Sentiments que le général Bressoles appréciait ainsi :«il n’y a rien d’étonnant à ce que les habitants des tribus désirent le succès des insurgés du Sud ;ils ont à subir des prélèvements territoriaux considérables et voient arriver avec désespoir le moment où ils devront quitter leurs terres ».En bref , selon les militaires ,les intrigues et les querelles de çoff ne réussissaient à enflammer des révoltes que parce que la révolte était dans tous les cœurs .


(1)sur cette affaire A.G.G 2h40 – 2h41
(2)Comme l’écrivait avec une charmante naïveté le gouverneur général Chanzy au général Carteret le 1Avril 1876,«la révolte qui vient de se produire en pleine paix(sic n'est certainement pas duc exclusivement au marabout Ben Aicch …il y a lâ-dessous des intrigues suscitées par les partis en présence dans ces contrées ».
(3)-D’après la «situation de mars-avril 1876(province de Constantine) la répression fut très dure pour les Bou Azid :une amende de 15.000F(8foisl'impôt annuel) une seconde amende de 45.200 F pour n’avoir livré que 452 fusils sur les 1 .122 exigés , et enfin le séquestre collectif sur tous les biens immeubles .Les quatre fractions de la tribu furent dispersées (l’une d’ elles dans le Tell Oranais ) ;;y eut de plus 91 internements individuels en Corse .(Ben Aiech fut exécuté .) Leurs voisins des Ziban ne payèrent que 44.200 F .Une loi (j.o.12auot 1876 )autorisa l’affectation des londs (amendes et rachat du séquestre )aux travaux de la route de Batna à Biskra .Le pardon n’intervint qu’en 1890 :les familles tombées dans la misère la plus absolue furent autorisées à rentrer dans le Zâb Gharbi .
(4)- Dans le cercle d’Akbou «les gens dés qu’ils ne se croient pas opservés parlent de la révolte qui brisera les Chrétiens dans deux mois »dans la région de Sétif «les tribus se tiennent prêtes à prendre part à la révolte si le mouvement cesse d’être localisé » .
(5) –Cf. .lettres de Chanzy au général commandant la province de Constantine(15 avril -2mai 1874 ) et instructions de juillet 1874 .
(6) Révolte depuis 1871 et responsable du massacre de Touggourt ,Bouchoucha tenait le sud depuis 1872 et y multipliait les coups de main .Pris le 31 mars 1874 ,il fut condamné à mort et exécuté .
(7) –C'est ce qu’il écrivait encore le 27 avril 1876 au général Carteret .Il soutenait déjâ les mêmes idées dans un Rapport de juin 1870 ,alors qu’il était à la téte de la subdivision de Tlemcen ( A.G.G.10 11 44) .
(8) –Les Ben Gana attaqués par la presse publièrent à Paris en1879 une Défense des Ben Gana par eux – mêmes ou ils accusaient nettement Ali bey d’avoir dépensé d’énormes sommes pour faire révolter les Bou Azid sans cependant agir directement .
(9)-Cf.L. Rinn :Marabouts et Khouan,(p.128)
(10)-Si Ali bey qui avait été caïd de Touggourt resta fidèle en 1871 mais on lui tint rgueur de n'avoir pas su tenir le pays .En 1872 il fut éloigné comme caId de Batna .Finalement impliqué dans plusieurs affaires il fut relevé de ses fonctions . Lorsque de son côté l’agha d'Ouargla et de Touggourt Ben Dris - ce lieutenant naturalisé français qui tenait pour les «civils» -eut été révoqué par le colonel Noëllat pour dénonciation calomnieuse (?) , les Ben Gana restèrent la seule grande famille en place .
(11)-Lettre au ministrére de l’Intérieur 12juin 1876 A.G.G.
(12)- Le Zéramna de Philippeville qui s’en était pris à l 'intendance fut condamné à 50d 'amende.
(13) –La Liberté n(os) des 30 avril et 8mai.Le journal racheté par Isaac Pereire changea d'équipe rédactionnelle le 16 mai 1876 et le correspondant d'Alger cessa d'écrire au profit d'Ismaël Urbain ,ami personnel des Pereire .
(14)-Journal des Débats ,24avril 1876.










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