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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Il a décidé de mettre fin à sa vie pour ne plus aller à l'école



admin
11-03-2013, ÈÊæÞíÊ ÛÑíäíÊÔ 12:23 AM
J'ai décidé de mettre fin à ma vie pour ne plus aller à l'école


A l'âge de 13 ans, Mohamad a décidé de mettre un terme à sa vie car il ne pouvait plus supporter un système scolaire accablant, laissant sa famille sous le choc.

Désolé papa ... J'ai décidé de mettre fin à ma vie pour ne plus aller à l'école...Les programmes scolaires sont trop difficiles... Je n'arrive pas à comprendre les maths...Maman n'est jamais *******e de moi à cause de mes mauvaises notes... Je suis un élève qui va d'échec en échec ... Un élève qui redouble souvent sa classe... ", c'est la lettre que Mohamad a laissée à ses parents avant de se suicider. Trois semaines après la rentrée scolaire, Mohamad, en 2e préparatoire, a décidé de se donner la
Mort. Ce garçon, âgé à peine de 13 ans, s'est pendu dans une étable près du domicile parental, au n°9 de la rue Al-Nasr à Fayçal, dans le quartier des Pyramides.
Au lieu de jouer avec son cerf-volant comme il avait annoncé à sa maman, Mohamad s'est servi d'un fil d'électricité qu'il a attaché au plafond pour échapper aux punitions de ses parents, aux humiliations de ses camarades qui le traitaient d'élève paresseux et aux réprimandes de son professeur de maths.

Selon un rapport publié par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le phénomène du suicide des enfants est en train de prendre de l'ampleur en Égypte ces dernières années en raison de la peur, du stress et de l'échec scolaire. Mohamad, dont la mère est avocate et le père homme d'affaires, est passé par des phases de grande dépression car il était incapable de mener une vie convenable pour son âge. Inscrit dans une école de langues, il a commencé dès la 3e primaire à prendre des cours particuliers en anglais et en français. En 5e primaire, il a dû en prendre dans toutes les matières à tel point que ce garçon n'avait plus le temps ni de faire ses devoirs ni d'apprendre ses leçons. Outre les remontrances de sa maman qui ne cessait de lui répéter : " Tu es nul. Tu vas doubler l'année comme d'habitude ". Pour un enfant de cet âge, c'est un stress insupportable. Il ne pouvait plus subir de telles humiliations. Il n'exerçait pas de sport parce qu'il avait trop de devoirs. Il ne sortait ni le vendredi, ni le samedi à cause des révisions.

C'est à 20h du soir qu'on a rendu visite à la famille de Mohamad. De très loin, on entend le Coran qui retentit dans le lieu.
En s'approchant, un grand espace consacré au deuil accueille des centaines de proches et de voisins sans oublier les camarades de classe de Mohamad.

Non loin et au 3e étage, dans la maison de Mohamad, on voit une grande photo de celui-ci sur laquelle est accroché un turban
Noir. Tout le monde porte des vêtements de deuil. La maman de Mohamad, vêtue en noir, accueille les visiteurs sans bouger de sa place. Elle n'arrive pas à se mettre debout.

En effet, Mohamad ne cessait de répéter qu'il détestait l'école et qu'il préférait mourir que de s'y rendre. " Un signal d'alarme que les parents n'ont pas pris au sérieux. Un spécialiste aurait pu être d'un grand secours et éviter le pire ", note Dr Nasser Loza, directeur de l'hôpital d'Al-Abbassiya. Aujourd'hui, les parents de Mohamad ont un sentiment de culpabilité : " On aurait dû aller chez un psychiatre. Il aurait pu écouter notre enfant, le faire parler et lui faire comprendre beaucoup de choses ".


Mais en Égypte, le problème est que les parents n'osent pas se rendre chez un psychiatre ou reconnaître que leur enfant a un problème ou souffre d'une forme de dépression. Et lorsqu'un drame survient dans leur vie, ils sont pris par un sentiment de honte car dans la religion, le suicide est interdit et celui qui se donne la mort est considéré comme un athée et est privé de la prière des morts. " Mais quand un enfant décide de mettre fin à sa vie, il ne réalise pas la gravité de son geste. Son désir est d'attirer uniquement l'attention sur lui ", ajoute Dr Maha Emad.

Selon un rapport de l'Organisme central de mobilisation générale et de statistiques, le nombre de suicides parmi les enfants ou les adolescents n'est pas précis et les parents ne l'avouent pas car c'est déshonorant. " 5 000 cas de suicide ont été enregistrés en 2014 ", précise la même source, qui relève que la plupart des tentatives de suicide concernent de jeunes hommes âgés entre 15 et 25 ans. Aujourd'hui, c'est le choc chez la famille de Mohamad. Personne ne s'attendait à une telle catastrophe. Sa sœur de 9 ans, assise dans un coin toute seule, ne comprend toujours pas ce qui est arrivé à son frère.

Le suicide de Mohamad a marqué aussi son frère et sa sœur. Cette dernière se pose beaucoup de questions : " Qu'est-ce que le
suicide ? Pourquoi Mohamad s'est-il donné la mort ? C'est peut-être de notre faute ? ". Les enfants ont souvent ce sentiment
de culpabilité d'avoir fait quelque chose qui aurait poussé leur frère à se donner la mort. Ils peuvent se dire : " Si seulement j'avais fait ce que mon frère m'a demandé, si seulement je ne m'étais pas tant chamaillé avec lui, si j'avais pu lui montrer combien je l'aime ... peut-être ne serait-il pas mort ? ". Sa sœur Amal ne cesse de répéter : " Je
veux mourir parce que je veux revoir Mohamad ". Il n'y a pas de réponse permettant aux enfants de comprendre pourquoi leur frère s'est suicidé. Et même si cette personne a laissé un mot, il est souvent difficile de comprendre son geste. Seul
Mohamad est capable d'éclaircir ce mystère. Quant à son frère de 14 ans, il a mûri d'un seul coup. Son
visage est triste, il ne rit plus et est devenu agressif avec tout le monde. Il vit très mal la disparition de son frère qui lui manque énormément. " Je ne souhaite à personne, même à mon pire ennemi, de connaître cette douleur.
Je me demande ce qu'on a fait pour mériter un tel châtiment ", conclut sa maman, en larmes, qui ne parvient pas à surmonter ce drame qui va la marquer à vie. Depuis sa disparition, son chien ne cesse d'aboyer et son perroquet continue de crier son nom.
" Il aimait beaucoup les animaux, c'était un être sensible et en même temps fragile. Il adorait tout le monde, ses professeurs, ses camarades, ses amis, même ceux qui le malmenaient. Seulement, il détestait l'école et trouvait le programme trop chargé ", conclut son professeur de français.


Référence : Le Quotidien d'Oran, 18.11.2014



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